Île facile pour faire du stop. Une route principale au nord. Les automobilistes sont généralement très sympathiques et bavards. Peut être difficile d'obtenir des lifts le dimanche, car beaucoup de conducteurs ne prennent pas d'auto-stoppeurs pour des raisons religieuses.

Je vais commencer cette histoire en précisant que j'ai eu énormément de chance. Après avoir finalement quitté Montserrat, l'homme qui m'avait pris en stop a catégoriquement refusé de me déposer à la station-service, malgré mes multiples demandes. Il répétait obstinément : « Mi pueblo es mejor para ti ! » (Ma ville est mieux pour toi.) En arrivant à Sallent, j'ai tout de suite senti que ça n'allait pas bien se passer ; c'était une toute petite ville, avec une seule route reliant l'autoroute, et presque aucune voiture en circulation. J'attendais à l'entrée du rond-point, à côté d'un supermarché, ce qui signifiait malheureusement que toute voiture empruntant cette route avait de grandes chances de se garer sur le parking pour faire ses courses. Le temps passait, et pendant tout le temps où je suis resté là, pas une seule voiture n'a pris la sortie du rond-point. Je pensais être coincé. Comme d'habitude dans le monde de l'auto-stop, quand on a l'impression d'être bloqué, deux choses se produisent toujours. Soit on passe une bonne nuit et on réessaie le lendemain, soit votre sauveur apparaît comme par magie pour la raison la plus incongrue qui soit. Dans mon cas, ce fut la deuxième option. Alors que j'essayais désespérément de faire du stop auprès des clients du samedi soir, j'ai entendu ces mots magiques depuis l'autre côté du parking : « Donde vas ? » (Où vas-tu ?) Un couple de Valence, dans un camping-car, partait dans les montagnes pour échapper à la canicule, mais leur van n'avait pas de climatisation. Ils avaient décidé de quitter l'autoroute pour acheter de la glace à placer devant leurs ventilateurs dans le van ! Et c'est ainsi que j'ai été sauvé, en route pour Puigcerda. Je ne pensais pas quitter Sallent avant le lendemain, alors pour cela, Jordi et Claudia, je vous suis infiniment reconnaissant.

Après une visite beaucoup trop courte à Barcelone, j'ai décidé de commencer mon voyage vers le nord, en direction de chez moi. Le plan initial était de longer la côte, mais étant en plein milieu d'une des pires canicules qu'ait connue l'Espagne depuis des années, j'ai décidé que monter vers Andorre serait une option plus sage (et plus jolie). J'ai pris le train avec une Grecque que j'avais rencontrée jusqu'à Montserrat, où elle m'avait promis un téléphérique, un train très pittoresque et un monastère ; comment refuser ! À l'arrivée, elle m'a dit qu'elle passait la nuit au monastère, et j'ai décidé de l'accompagner pour aider à traduire puisqu'elle ne parlait pas un mot d'espagnol. Cela a débouché sur un déjeuner fantastique avec les moines et les prêtres durant les célébrations de la Dia De San Joan ! En partant, le pont semblait l'endroit le plus logique pour essayer d'arrêter les voitures. Cependant, après une heure de remarques hurlées par les clients du café de l'autre côté de la route, et de nombreux doigts d'honneur de la part des voitures qui passaient, ma patience commençait à s'émousser… Après une bière rapide pour me requinquer, un remplissage de ma bouteille d'eau et une autre demi-heure d'attente, j'ai été pris en stop par un Espagnol très bruyant qui m'a emmené un peu plus loin sur l'autoroute. Malgré mes supplications pour qu'il me dépose à une station-service, il a insisté pour me laisser dans son affreuse ville natale, Sallent… Si vous choisissez de faire du stop depuis ici, je dirais que le pont reste la meilleure option pour partir, et que le train vers le monastère est probablement l'une des options les plus pittoresques pour quitter Barcelone. Cependant, pour votre propre santé mentale, ne quittez surtout pas l'autoroute et faites-vous déposer à une station-service !

Quand les Majorquins m'ont déposé, j'étais initialement nerveux, cela n'en avait pas l'air, mais ce point de vue apparemment vide (bien que très joli) est un endroit étonnamment excellent ! Vous pouvez vous tenir sous l'un des palmiers, derrière la barrière avant la sortie du point de vue, être parfaitement visible des conducteurs et à l'ombre ; faisant de l'auto-stop directement depuis la route ! J'ai obtenu un lift en moins de cinq minutes d'un fantastique Catalan nommé Juan-Ramon, qui m'a emmené jusqu'à Barcelone ! Mon objectif pour la journée était Tarragone, donc pouvoir aller jusqu'à Barcelone était absolument incroyable ! À Barcelone, j'ai rencontré une Grecque et nous avons pris le train ensemble pour Montserrat pour El Dia De San Joan... À suivre...

Je descendais la colline depuis Montserrat depuis plus de 30 minutes quand une dame m'a pris en stop et m'a emmené à Manresa. Il était très tôt le matin, donc pas beaucoup de voitures… j'imagine que l'après-midi, quand beaucoup de gens descendent, c'est plus facile de trouver un lift :)